lundi 31 janvier 2011

Lettre d'amour à Clint

Clint, je t'aime.



Déjà, pardonne moi pour le tutoiement. Pour toi américain, ça ne change rien. C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Je dis tu à tous ceux que j'aime comme disait le poète, et toi tu me plait. Pourtant ces derniers temps, tu t'es pas mal fait attaquer.



Ah, ton dernier film, Clint, a fait couler beaucoup d'encre. Au-delà, un film sur le rapport à la mort, avec comme têtes d'affiche Matt Damon et Cecile de France. Matt Damon... l'homme atteint de paralysie faciale... Non mais sans rire, ce type est la preuve que certains n'ont pas de sentiments! Si tu avais vu Invictus, tu le saurais! Comment? ah oui, c'est ton film aussi, Invictus...

En fait, j'ai aimé ton film. Certes, ce n'est pas un gros chef-d'oeuvre, mais tu y développe tes thèmes fétiches (des destins extraordinaires) avec une pudeur qui ne t'a jamais quitté. Tu parles de l'au-delà en raillant les religions, les croyances diverses, les arnaqueurs... bref, tu crois sans doute à une vie de l'esprit mais tu déteste ceux qui font payer le péage. Grand bien t'en fasse.

Certaines critiques te reprochent de parler de la mort pour l'éloigner, car à ton age, on doit en sentir le souffle. Pourtant, depuis l'incroyable Impitoyable, tu as tué ta propre légende de l'ouest. Avec Gran Torino, fini le rôle du flic grognon à la Dirty Harry. Si on remonte le temps, Honky Tonk Men annonçait déjà la fin d'une époque, ton époque. La mort est récurrente chez toi Clint, c'est le petit diable sur l'épaule, qui démange en permanence.


Au-delà touche. Pas en plein dans le mille, mais sans doute plus près du centre de la cible qu'il n'y parait. Car tu y fais passer le meilleur des messages: les morts n'ont plus rien à nous dire. Matt Damon, qui peut entrer en contact avec les morts, ne sait rien de la mort. Paradoxalement, son pouvoir ne le rend pas plus fort face à elle, d'autant que le message venu de l'au delà n'a rien de passionnant. A chaque contact, les mots des morts sont banalités: tu dois vivre sans moi, tu dois reconstruire ta vie sans moi, tu dois aller de l'avant. Les morts n'ont pas de savoir supplémentaire, tout ce qu'ils disent, les vivants le savent déjà. 


Clint, tu vas mourir, tu le sais mieux que quiconque. On pleurera ta mort, on vantera les mérites de ton cinéma, on dira que tu étais le dernier des géants. On dira partout que ta filmographie est parfaite, on ne citera pas trop Doux, dur et dingue (malheureusement, ce film est doté de la meilleure réplique au monde: "je suis peut être un con, mais je suis le seul homme qui t'ai proposé d'aller plus loin que ton lit"), on parlera de ta pudeur, de ton humanisme.On fera la grimace en grognant, comme toi.






Pour finir, autant le laisser la parole. L'interview à  inside the Actor's Studio, pour les anglophone, vaut son pesant de cacahuètes:





P.S.: Dis, tu pourrais travailler un peu plus sur tes prochains films? Histoire qu'on dise pas tous "c'est bien mais ça manque d'un petit quelque chose...".




jeudi 27 janvier 2011

Fermeture événement

Parlons affaire. Depuis le 15 janvier, l'entreprise Pavu Rendu, spécialiste de la petite annonce, a ouvert ses portes au petit poileboine, rue de l'église de Vaucelles à Caen. Le samedi 29 janvier aura lieu la fermeture exceptionnelle, alors viendez.



















lundi 24 janvier 2011

Raconter les Beatles

Il est des nouvelles qui font frémir. Brad Pitt, le charmant acteur qui ne manque pas de talent, voudrait incarner John Lennon dans un biopic. Yoko Ono donne sa bénédiction. Il chanterait même les chansons et tout ça. 
On peut trembler. Non pas que la vie de Lennon ne mérite pas un biopic, ou que Brad Pitt ne soit pas capable de l'interpréter... Mais avec le recul, on peut dire que les films sur les Beatles, c'est franchement pas des chef-d'oeuvres. 
Attention, on ne parle pas ici des films avec les Beatles, tels Hard day's night, Help!, Yellow submarine, Magical mystery tour ou encore Let it be. Non, on parle bien des films racontant la vie des quatre garçons dans le vent, même si un prochain article pourrait bien voir le jour sur les films susnommés... 



Remontons le temps. Dernier film en date sur les jeunes de Liverpool aux pantalons moulants, Nowhere Boy se concentre sur un John Lennon adolescent, en quête de repère familiaux. Le film se focalise sur sa relation avec sa tante Mimi et sa mère Julia, un charmant prétexte pour tomber dans la mièvrerie constante. Sam Taylor-Wood, fascinée par son mari d'acteur Aaron Johnson, oublie qu'elle fait un film sur le futur leader du groupe qui va bouleverser le monde  de la musique (et pas que celui là). On attend qu'une chose durant le film, l'utilisation des chansons de Lennon, qui auraient parfaitement illustré le propos. Il quitte une soirée pour rester seul? I don't want to spoil the party. Il se balade seul dans un parc? Strawberry fields forever. Il déprime seul? Help!. Il perd sa mère? Julia. Tout était là, il suffisait d'ouvrir ses esgourdes. Alors, si le premier accord de Hard day's night retentit dès l'introduction du film, on entendra plus rien jusqu'au générique de fin, avec une version de travail de Mother. Tristesse auditive.




On regrettera aussi une certaine confusion "historique". Quelqu'un qui ne connaitrait pas du tout l'histoire des Beatles sera perdu, et celui qui la connait par coeur ne verra que des erreurs. L'exemple le plus frappant concerne la rencontre avec Paul Mc Cartney, après un concert des Quarrymen. 



Damned, si John fut si impressionné par Paul, c'est bien parce qu'il jouait le fameux Twenty flight rock sur une guitare droitier à l'envers et en entier! Et là, une guitare gaucher, et un couplet. JE DIS NON. Et Paul confirme:

Quel intérêt de faire un film collant à moitié à la réalité? Désespérés (si, nous le sommes, ne niez pas), on se tourne  vers Backbeat, (en français Cinq garçons dans le vent) pour avoir un film un peu plus intéressant.


J'adore ce trailer complètement kitsch. Centré sur Stuart Sutcliffe, le film retrace la période de Hambourg, qui forge véritablement le groupe. Ils y découvrent la drogue, le sexe, le rock'n roll, et tout ça en même temps. Plus fort encore, ils rencontrent d'autres artistes qui vont leur ouvrir de nouvelles perspectives culturelles et forger leur image. C'est notamment le cas de Astrid Kirchherr qui prendra les premiers clichés du groupe. 







Les Beatles sont encore cinq et Ringo Starr n'est encore que ce batteur cool avec qui ils boivent des bières. Stuart Sutcliffe est encore le bassiste médiocre sur qui Paul crie quand il n'est pas dans la bonne tonalité.  Pete Best n'a pas encore été viré mais ne dit déjà rien. George assure à la guitare mais pas encore avec les filles. John crie "c'est de la bite"  à toute occasion, en particulier quand il ne faudrait pas. Bref, un décor tout ce qu'il y a de sympathique.

S'il est parfois caricatural (mais comment ne pas l'être dans un film de 90 minutes? Bon ok, c'est vrai, je pardonne aussi à ceux qui m'ont offensé), Backbeat a le mérite de montrer nos idoles en construction, sans concession pour la légende. Chacun en prend pour son grade sans pouvoir réellement démentir. Dommage seulement que George et Paul soient complètement mis à l'écart du scénario. Ce dernier dénigrera le film en une phrase merveilleuse: "Ils ont fait chanter 'Long Tall sally' à John alors qu'il ne l'a jamais chanté". Merci Paul.


Un drôle de film, sorti en 1991, raconte la drôle d'histoire des drôles de vacances entre le drôle Brian Epstein et le drôle John Lennon. En 1963, ils partent ensemble en vacances en Espagne, et la rumeur court sur une relation homosexuelle entre les deux hommes. Réalité ou fantasme, en faire un film n'était pas l'idée du siècle... Intitulé The Hours and Times, Je n'ai pu mettre la main dessus (ni aucune autre partie du corps, du reste). Si quelqu'un connait...

Sur John Lennon en solo, on retiendra les films L'assassinat de John Lennon, Chapitre 27 et Les Etats-Unis contre John Lennon. Qui veut voyager loin ménage sa monture, et Horse McEnroe voudrait se concentrer sur les Beatles en tant que groupe. Il ne parlera donc pas du Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, avec les Beegees, Nanarland le fait très bien! Pas un mot non plus de Across the universe qui place un peu au chausse pied les chansons des Beatles pour faire un comédie musicale pas dégueu au final. De toute façon les filles sont amoureuses de Jim Sturgess alors après on peut rien faire.





Pour finir en beauté, on se tournera tout naturellement vers le génial The Rutles: all you need is cash, réalisé par l'ex Monty Python Eric Idle. Le vrai documentaire sur le faux groupe (ou l'inverse, allez savoir) est une relecture plus vraie que nature du mythe Beatles. Invités pour parler du groupe, des personnalités telles que Mick jagger ou Paul Simon ne sont pas tendres avec les "préfab four", mais ils l'ont bien cherché.







Le film brille surtout pour ses imitations de chansons des beatles, telles que Ouch!, With a girl like you,  Get up and go ou encore Number one.



On appréciera également la présence de George Harrison en journaliste et surtout en "consultant" du film. Lennon se dit fan, Ringo regrette les séquences tristes et Paul aime car sa femme aime. La suite, "Can't buy me lunch", sortie en 2002, est moins réussie mais vaut son pesant de scarabée pour les fans.

John et Yoko? oh...


Alors attention mon petit Brad, tu t'attaques à du lourd. Au fait, qui pour faire Yoko Ono? Angélina Jolie? Help, I need somebody...

samedi 22 janvier 2011

L'art (difficile) de la reprise

Reprendre un standard de la chanson est un art délicat. Il faut se démarquer de l'original tout en concervant son originalité. Ou un truc du genre.


Certains chanteurs ajoutent une difficulté supplémentaire: la traduction. Et comment dire... ce n'est pas toujours probant. La preuve avec une reprise des Beatles et une autre des Stones, histoire de pas faire de "jaloux".





jeudi 20 janvier 2011

Jean-Pierre Melville, l'homme le plus classe du monde

Ecouter Jean-Pierre Melville, c'est prendre une leçon de cinéma et de classitude. Flegme et passion à la fois. Du coup, on se tait et on écoute.

 




 


mardi 18 janvier 2011

Parmi les livres de Dutourd







Dutourd est mort, ce qui donne une occasion de réécouter Brel. On a les excuses qu'on peut.

lundi 17 janvier 2011

Inédits de Gainsbourg: on se foutrait pas un peu de notre gueule?

A l'approche des 20 ans de la disparition de Gainsbourg, le label Mercury annonce une nouvelle intégrale et surtout des inédits du maitre. Well well messieurs dames. Petite ombre au tableau, le premier "inédit" ne l'est pas du tout: la version de "comme un boomerang" disponible gratuitement ici est déjà connue depuis plusieurs années (sortie sur l'intégrale précédente...), dans une version de travail avec commentaires de Gainsbourg.



Cela dit, on pouvait s'en douter. On pouvait se douter que les inédits n'en seraient pas vraiment. On pouvait se douter aussi que Mercury profiterait de l'évènement. On peut donc se douter que d'ici peu, de nouveaux "inédits" fleurissent. On aura sans doute aussi la version de "la noyée", reprise il y a quelques années par notre première dame de France:





Personnellement, j'aime beaucoup cette reprise méconnue de George Ulmer, alors bonux en exclux:




S'ils pouvaient sortir toutes ses bandes originales, par contre, je suis tout à fait preneur. Surtout cette chanson dédié aux chevaux (enfin je crois):

vendredi 14 janvier 2011

Terrorisme artistique

En quelques semaines, deux films sortis dans les salles obscures posent la question de la place de l'art dans la ville. Radicalement différents dans l'approche, Faites le mur! et Sound of noise ont pourtant bien des points communs.

Comme à son habitude, Banksy nous fait un tour de passe-pase avec son film faites le mur. Alors qu'il devrait parler du street art, il parle finalement du mec qui filme le street art, pour finalement en faire lui-même et dépasser ses maitres. En terme d'attention médiatique et financier, mais pas forcément en terme artistique. Contrairement à la carrière de ses prédécesseurs, Mr. Brainwash connait un succès fulgurant. On pourrait dire qu'il a accumulé dans sa petite tête durant toutes ces nuits où il suivait caméra à l'épaule les précurseurs du street art. On peut aussi penser, comme le film nous le laisse entendre, que tout ça n'est qu'une vaste blague de Banksy, et que derrière les "oeuvres" de Mr. Brainwash se cache Banksy lui-même et toute sa clique. Ou  pas, on ne le saura peut-être jamais...

Banksy partout (justice nulle part? (syndrome anar)).

Cette cabine abandonnée dans la rue finit dans une salle des ventes...



Le plus intéressant dans tout ça, c'est la question de la place de l'art. Banksy a posé ses toile à la fameuse Tate Gallery de Londres, au beau milieu des oeuvres reconnues. Il a peint sur le mur séparant Israël et la Palestine. Il dépose ses oeuvres dans la rue. Dans Sound of Noise, une bande de batteurs suédois décide de jouer une pièce intitulée "Musique pour une ville et six batteurs". Face à eux, un policier détestant par dessus tout la musique, et qui ne rêve que de silence. La ville devient un terrain de jeu, une salle de concert géant où tout est bon pour jouer. Sound of noise désacralise, de façon rigolote, en plus. L'inspecteur, frappé d'une bénédiction, ne peut plus entendre les sons provenant des objets touchés par les musiciens. Les objets du quotidien et les gens sont également inaudibles pour lui. Tout son, finalement, est susceptible d'être interprété comme de la musique, jusqu'au final où le son disparait, la musique est lumière, et tout est bien qui finit bien. 


Dans les deux films, le "héros", spectateur des artistes, devient lui-même artiste. Mr Brainwash lâche la caméra pour exploiter le filon du street art, le policier qui déteste la musique compose une symphonie silencieuse. La ville est son instrument, la musique n'est plus son. Dans la réalité (?) comme dans la fiction, ce que l'on nomme artiste devient tout à coup très discutable...

"sa place est dans un musée!" du calme Indy...

La morale? Il n'y en a probablement pas. Ou alors si, juste que l'art est potentiellement partout, mais cela n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. L'important est de faire ça où l'on veut tant que les flics courent moins vite.



C'est beau ça non? J'ai du piquer ça à Jean-Michel Jarre ou à Kant, je sais plus.



Si c'est du Comic sans MS par contre c'est moche désolé.

mercredi 12 janvier 2011

Ce(ux) que l'on perd.

Chouette initiative de la part du New York Times. Une petite vidéo rappelle que 2010 fut une année difficile pour les musiciens, et que nous en laissons beaucoup en chemin. Et encore, ils ne parlent pas de Colette Renard.



http://video.nytimes.com/video/2010/12/21/magazine/1248069471839/the-music-they-made.html

lundi 10 janvier 2011

Le cinéma d'action à la française

Un jour il faudra qu'on se fasse une raison: nous autres bouffeurs de grenouilles, on sait pas faire de film d'action. Cela dit, j'ai jamais mangé de grenouilles et on peut facilement trouver une ou deux exceptions. Mais l'exception confirme la règle, z'avez jamais été à l'école ou quoi?  Bon.

C'est en voyant "A bout portant" que cette réflexion s'impose sans équivoque. Non, parce que honnêtement on pourrait y arriver, on a des acteurs, des lieux, des musiciens, mais... va falloir revoir ton scénar, coco (on s'appelle comme ça dans le cinéma, mets toi à la page).



Dans ce film, Gilles Lellouche est infirmier et se retrouvé mêlé à un sombre complot bien trop compliqué à base de flics ripoux (Gérard Lanvin) et de gentil gangster (Roschdy Zem). En gros, il doit sauver le gangster pour l'apporter à un autre gangster qui ne veut pas le tuer mais lui aussi le sauver mais il peut pas alors il kidnappe la femme de Gilles qui est enceinte mais les flics veulent empêcher Gilles de sauver le gangster non pas parce qu'ils veulent sauver le gangster d'un autre gangster qui voudrait le tuer mais parce qu'ils veulent le tuer eux même. Vous avez compris? Moi non plus.

A vrai dire, ça commence bien. Le héros est un monsieur tout-le-monde perdu dans la tempête et fait ce qu'il peut pour sauver sa femme, rapport au fait que c'est un mec bien. Personnellement j'ai pensé à Die hard, le mec qui a rien demandé à personne qui se retrouve à sauver le monde. Ouais mais Die Hard, c'est fun. 

Rapidement le film se paume dans le dédale des flics/ gansters ripoux/pas ripoux. Sujet éculé s'il en est. Là, ça ne sert pas à grand chose, si ce n'est à porter la confusion chez le spectateur et aussi chez les personnages (après tout on se sent moins seul comme ça). mais ça, à la limite, je pardonne (grand prince tavu). Bon, passe encore sur les acteurs qui ont décidé d'être mono-expressifs, surtout mon Gégé Lanvin qui nous la joue gros dur taiseux à l'ancienne. Too much à l'ancienne Gérard, un peu de renouveau te ferait pas de mal.



Non, le principal soucis, c'est que le film manque carrément d'envergure. Quelques exemples. Au début du film, le héros sauve le gangster alors qu'un méchant vient de débrancher son appareil respiratoire à l'hopital. DANS N'IMPORTE QUEL FILM, on aurait vu le héros faire un massage cardiaque, du bouche à bouche, une trachéotomie avec un bic, une opération à coeur ouvert, que ne sais-je! Mais là, non. tranquillou Gillou, vas-y que je te redonne de l'oxygène avec un ballon fait exprès. Elle est où l'aventure?

Autre  symptôme: plus tard dans le film, un radiateur d'appoint est renversé, un appartement prend feu. Vous les voyez les grandes flammes, les pompiers, les grands brulés, les explosions? Oubliez. Un feu, ça s'éteint avec une couverture qui étouffe la flamme, ça fait plus réaliste quoi. MAIS IL EST OU LE SPECTACLE?

On a aussi la gentille flic qui téléphone à ses copains pour leur dire de se dépêcher mais qui conduit mollo parce que la prudence c'est important. Ah si tu viens voir de la course poursuite en bagnole t'es un peu sur ta faim, faut admettre. On est pas dans Bullit, faut se faire une raison. La seule course poursuite se fait à pied dans le métro (la scène est pas trop mal...) et se finit dans un ascenseur (... mais pas trop bien non plus).

John McClane, lui, il fait péter des immeubles en faisant des blagues sur Cary Grant. En France, on éteint le feu avec une couverture en toussant un peu. Dur.



Le cinéma, c'est comme aller chez la coiffeuse: On se dit qu'on va passer un bon moment dans son fauteuil, on va être dorloté, la coiffeuse a un chouette décolleté, enfin tout pour être heureux. Mais au moment où tu vas lui mater les roploplos, tu vois qu'en fait elle y connait rien. A l'écran, c'est le massacre, et quand c'est fini, tu dis que c'était bien histoire de partir plus vite, genre même pas tu mates le générique. Et je te parle même pas de la conversation. Du coup la fois suivante, tu vas voir le coiffeur d'en face, il est pas sexy, il fait que dans le classique mais t'es pas déçu.
Et si t'as du bol, la coiffeuse est sexy, comme dans ce chouette film qui n'a rien à voir:




Et puis la musique... le coiffeur d'en face il te met du rock old school que t'as entendu 100 fois, mais au moins tu kiffes. la coiffeuse elle te mets RFM et tu chiales des tympans, faut dire ce qui est. Comprendre: au lieu de faire le choix des violons, matez du Scorsese et voyez la judicieuse utilisation des Rolling Stones et du rock en général. Ou alors "Enfermé dehors", car Albert Dupontel a prouvé qu'il avait bon gout en invitant les Hyènes pour la BO (on parlait d'exception au début, voilà voilà).


Bref, je vais mater l'Arme Fatale II.

samedi 8 janvier 2011

Van Der Memes

James Van Der Beek n'est pas un con. S'il est passé pour un grand guignol dans la série "dawson", il a su rire de lui même, et grand bien lui fasse. Pour preuve, ce site où l'on peut télécharger des gif de ce brave acteur en train de faire n'importe quoi, pourvu que ce soit de près ou de loin une émotion. Bien sûr, on retrouve les fameuses larmes de Dawson, mais pas seulement. Pour ma part, j'avoue une nette préférence pour ses changements d'émotion derrière main (preuve de son talent d'acteur) et la version dramatique. On est geek ou pas.

http://www.jamesvandermemes.com/

mardi 4 janvier 2011

Pete Postlethwaite (when i'm 64)


Pete Postlethwaite restera dans les mémoires comme un des plus géniaux second rôles de ces dernières années. "Au nom du père", "les virtuoses", "Inception", et bien sûr Kobayashi dans "Usual suspects". Good bye, old boy.




lundi 3 janvier 2011

Stallone et les femmes

On pourrait résumer le problème de Sylvester Stallone avec les femmes juste en montrant cette photo:




Oui, c'est sa Môman chérie d'amour. Avouez que ça vous aurait traumatisé aussi.

Je pars du principe que Stallone est traumatisé, ça peut paraître présomptueux, je sais, c'est mon coté foufou. Exposons le problème plus en détails: dans ses films Stallone à un rapport franchement louche avec les gonzesses, et c'est pas peu dire. On parlera ici des films qu'il a écrit/réalisé, pour bien cerner le soucis.

Commençons par l'évidence: Rocky. Le brave boxeur s'entiche dès le premier épisode d'Adrian, une brave vendeuse de braves animaux (oui dans ce film tout le monde est brave, sauf peut-être Apollo Creed qui est "un sentimental". Possible qu'on en reparle un jour...).


Sexy Baby. Cela dit ça reste crédible, genre il se tape pas la grosse-bombasse-vazy-la-nana-trop-bien-du-ghetto. Non, Sylvester il a des goûts simples, une femme gentille qui aime aller à la patinoire ça lui suffit. Alors bien sûr, il se bat pour elle dans un final qui fait pleurer dans les chaumières. Elle, bonne poire, elle reste là malgré sa sale tronche:
Alors dans les épisodes suivants il se marient, font des gosses, combattent les russes, enfin le quotidien quoi:





Mon dieu, mais qui a fait joujou avec Adrian? Je veux un témoignage.

Dans Rocky III,  on peut sincèrement se poser des questions sur l'orientation du personnage. Faut dire que son entraineur qui fait un peu office de papa meurt, perte des repères, hop Appolo Creed l'entraine dans des lieux interlopes. Oui interlopes, entre la plage où il faut courir en short moulant et la salle de sport qui ressemble plus à un sauna, il y a du soucis à ce faire pour Rocky. De toute façon, quitter Philadelphie pour la Californie, c'est sacrilège. Même pour apprendre à bouger comme une danseuse.






Toujours est-il que la brave Adrian est toujours là pour Rocky, même si n'oublions pas, "la bagatelle épuise l'homme". Heureusement dans le 6, le fabuleux Rocky Balboa, elle est morte. Faut dire qu'au fil des épisodes elle se rebelle la gamine, elle s'affirme et hausse le ton, et ça Sylvester il aime pas (elle se révèle carrément mégère dans Rocky 5 quand il redevient un loubard un poil ridicule). Surtout, les personnages de Stallone ne peuvent être heureux en amour. C'est LA grande règle qui dirige L'œuvre de Stallone, mais c'est surtout dans Rambo II que la preuve se fait.



John Rambo, rappelé par le Colonel Trautmann ("Dieu n'a pas créé John Rambo. Je l'ai créé" Trautmann > Dieu ouais ouais) s'en va sauver des prisonniers de guerre du Vietman, rapport au fait que les bureaucrates sont nuls (c'est le message principal du film. Rematez-le, vous verrez, je ne mens jamais). Bref, Rambo y va, il laisse pas tomber les potos. Dans sa quête, il rencontre une femme, Co Bao, qui avec un nom comme ça ne fera pas long feu.



Après s'être échappé de la base ennemie, Rambo et Co Bao se font une chouette déclaration d'amour, se roule une galoche ou je m'y connais pas, se promettent de vivre heureux toussa,  elle se relève et... ELLE MEURT. Ouais, même pas les 10 minutes réglementaires habituelles pour tuer le personnage dans un final tragique, aucune pitié Stallone, il te l'assassine là, direct. Alors bien sûr après il tue tous les méchants, histoire de montrer qu'il est vénère. A la fin, il donne le pendentif de Co Bao, pour montrer que c'est un gros dur. 
Regardez donc ce fabuleux moment à la fin de la vidéo (à partir de  6.40, mais bon toute la vidéo vaut son pesant de cacahuètes).

Rambo III, comme le I, se passera de gonzesses, sans doute parce que ça sert à rien quand on a de la lumière bleue. 

Il faut attendre Rambo 4, ou plus exactement "John Rambo" pour revoir une fille à sauver (Julie Benz, qui enchaîne les mecs louches après Dexter). D'ailleurs elle ressemble un peu au perso féminin du fabuleux "The Expendables": une fille qui veut agir mais bon elle a pas compris qu'elle peut pas, eut égard à sa condition de femme-donc-faible. heureusement Sylvester est là pour tout arranger: Il est du genre à sauver le monde si une fille lui demande (ou le colonel aussi, mais on peut légitimement se demander si Rambo et Trautmann n'ont pas... ben quoi à la guerre comme à la guerre hein). 
On retrouve deux autres stéréotypes géniaux dans The Expendables: la fille qu'on oublie, représentée par la copine de Mickey Rourke (d'ailleurs il sait même pas son prénom et préfère peindre sa guitare, c'est quand même un signe qu'il yoyote de la mansarde Mickey) et bien sûr la fille qui voit pas que le mec est génial et qui va donc avec un connard. Et Jason Statham se la colle derrière l'oreille. 

Dans le genre morale, on peut aussi se souvenir de Rocky 1, avec ce fameux passage où Stallone veut dire à une fille qu'elle est une pute sans vraiment lui dire. Traîner avec les mecs, c'est mal, dit-il. Reste à la maison, c'est mieux. La leçon se termine par un charmant doigt d'honneur de la jeune fille envers un Stallone pourtant bien pensant. Dans le 6, elle revient, vieille, pour lui dire qu'il avait raison: traîner avec des mecs, ça fait pute. Mais tu restes célibataire, c'est sans doute encore plus con mais c'est ainsi dans le monde de Sylvester.

On pourrait bien sûr évoquer d'autres chef-d'œuvres tels que Cobra, mais c'est pas gentil de se moquer. 

ah si, un dernier conseil, matez "les mains dans les poches", un des premiers films de l'ami Sylvester qui vaut son pesant de pop-corn, avec encore des relations compliquées pour Sylvester.



ps: saviez-vous que madame Stallone lisait l'avenir dans les fesses?