"Les aventures de Philibert, capitaine puceau"
Voilà, c'est dit.
Je veux dire, on a déjà tout dit. Il faut développer? Bon, allons-y. Philibert est un film de cape et d'épée pastichant les classiques du genre. En gros, on prend les films de Jean Marais en collants et on rajoute des blagues sur la virginité du héros.
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Jérémie Régnier ne fait pas que des films chez les Dardenne! La preuve! |
J'exagère un peu. Philibert commence bien: alors qu'il se croit fils de producteur d’artichauts, Philibert est en fait le fils d'un comte tué par un méchant très méchant incarné par Alexandre Astier (Arthur de Kaamelott quoi). Vu qu'il n'est pas vraiment son fils, la maman le chasse en lui disant "adieu monsieur", et lui serre la main. On se dit que c'est bien parti.
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OSS et Philibert ont le même scénariste, mais ça manque de chinois |
Et ça continue pas mal, en fait. Les blagues sont rigolotes, c'est sympathique, tout ça. Et puis, les rebondissements s'enchainent et on finit par être un peu perdus. Les "ah ah!" se multiplient, les retournements de situations font des enfants entre eux, contrairement à Philibert qui veut, lui, garder sa fleur.
Et c'est là que vient sans doute le problème, qui se décline en deux conséquences. Du point de vue du film, le thématique de la virginité du héros est franchement lourdingue. L'évoquer, en faire une vanne, soit. En faire une scène de torture, je dis bof (oui je sais je vais loin). On perd aussi le coté postiche de l'affaire, car il me semble que dans le film de cape et d'épée, au-delà de l'amour pur, rien n'existe.
second soucis, la comm. Ben ouais les loustics, le mot puceau n'est sans doute pas très vendeur, surtout dans les familles. Car franchement, le film est destiné aux enfants. Il se rapproche plus de Schreck que des trois mousquetaires (ils vont le faire en 3D ces cons là!), mais leurs parents ne les emmènerons pas voir ça, les SALAUDS. C'est d'autant plus dommage, car d'un point de vue scénaristique, si Philibert est puceau, c'est sans doute plus par une naïveté d'enfant que par conviction religieuse. La sexualité ça veut pas dire grand chose pour ce beau capitaine, qui d'ailleurs préfère sa bien aimée habillée en homme...
Le film aurait sans doute gagné à être raccourci, tant dans sa durée que dans son titre. Il aurait mérité un peu plus d'audaces, comme cette scène inattendue où les héros tuent des bonnes soeurs. Si le méchant avait été plus méchant, plus vicieux encore, aussi. Car Alexandre Astier, s'il excelle dans les scènes d'agacement, n'arrive pas trop à convaincre. En bref, s'il est confronté à une bande de gros nases en guise de collaborateur comme son double Arthur, ça va. Sinon...
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Vivement Cloclo! |
Enfin, on se consolera avec fast and furious 5 et puis tout ira bien.