mercredi 24 août 2011

Le retour du diable

Depuis le temps qu'on l'attendait, Tom! Vous avez saissi? Waits... attendait... non? Bref.Le nouveau Tom Waits arrive bientôt. Il y a quelques jours, une annonce nous demandait de patienter jusqu'au 23 aout, ce que nous fimes de bonne grâce (on avait pas tellement le choix de toute façon). Tom nous conviait à une petite sauterie privée pour la découverte de son premier extrait, Bad as me. Alors voilà:




C'est vrai que youtube, dans le genre privé, on a vu mieux... on avait eu droit à conférence de presse très spéciale pour la tournée précédente:




Heureusement on peut entendre le single complet ici, et même la liste des chansons de l'album. Album qui, vous pouvez le lire, sort le 25 octobre, date anniversaire de votre serviteur. Je dis ça, je dis rien. Merci Tom! Pour fêter ça, quelques photos sympas du maitre.



mardi 23 août 2011

je t'aime-san, moi non plus-san

C'est en ouvrant notre deuxième bouteille de saké que nous arrivâmes à cette conclusion, un ami et moi: "-C'est fou l'influence de l'acteur dans le cinéma de Kurosawa. - oui mais il est également à la croisée des chemins orient / occident!". Osez dire le contraire! *




Mais au fait, qui est Kurosawa? ce bon vieux Akira est né en 1910, et grandit dans une famille tournée vers le cinéma. Son père, professeur, est passionné par la culture occidentale (théâtre, cinéma, littérature), son frère Heito est Benshi, commentateur de films muets. En 1933, quand ceux-ci sont dépassés, il est au chômage et se suicide. sur une famille de 7 enfants, 3 mourront. 
Il n'y a pas que dans le cadre familial qu'on meurt. Le séisme de Kanto en 1923 et ses cadavres dans les rues marqueront aussi énormément le jeune Akira.


La légende du grand Judo

S'il se destine d'abord à la peinture, il se tourne bien vite vers le cinéma, et devient assistant-réalisateur. Il se passe 5 ans avant qu'il devienne lui-même réalisateur avec La légende du grand judo, qui passera sous le sabre de la censure, jugé trop anglo-saxon. 18 minutes passent à la trappe, et n'ont jamais été retrouvées.



Après quelques films encore marqués par la censure (japonaise puis américaine), c'est avec L'Ange Ivre que Kurosawa a l'impression, pour la première fois, de faire exactement ce qu'il veut. C'était sans doute sans compter sur Toshiro Mifune, qui joue ici un jeune yakuza prétentieux et domine le film par sa présence. C'est le début d'une collaboration qui s'étalera sur 18 ans et 16 films. Kurosawa déclara: ""Avec la performance de Toshiro Mifune dans le rôle du gangster, c'est le premier film dans lequel mon idée originale a été complètement bouleversée. La performance de Takashi Shimura dans le rôle du docteur était excellente, mais on ne pouvait pas lutter contre la force naturelle de la performance de Mifune. Comme le titre l'indique, c'est le docteur qui était supposé être le héros du film. Mais il aurait été honteux de tenter de restreindre la vitalité de Mifune..."

Takashi Shimura et Toshiro Mifune dans l'ange ivre...

puis dans Chien enragé



Kurosawa dès lors ne se passe plus de Mifune. Du jeune policier peu sûr de lui (Chien enragé) au chef de famille effrayé par une guerre nucléaire (Vivre dans la peur) en passant par un jeune samourai arrogant (les 7 samourais) ou encore un général dévoué à sa princesse (La forteresse cachée), Mifune jouera tout. Souvent grimé, parfois méconnaissable, on ne peut pas parler du réalisateur sans parler de son acteur fétiche. Mifune s'impose autant que son réalisateur: si Rashomon et sa narration si particulière fait sortir Kurosawa du Japon (Lion d'or en 1951 à Venise et Oscar du meilleur film étranger en 1952), impossible de ne pas se souvenir de Mifune dans le rôle du brigand fou.
Pour  Yojimbo et Sanjuro, Mifune reprend deux fois le rôle de samourai dilettante et sera adapté par Sergio Leone dans le fameux Pour une poignée de dollars. Son rôle dans la forteresse cachée inspirera George Lucas pour le personnage d'Obi-Wan Kenobi, et songea même à lui confier le rôle.
Leur collaboration s'arrête finalement avec Barberousse en 1965. Les différends sont divers, en particulier sur l'interprétation du personnage, Mifune le voulant actif voire violent et Kurosawa plus posé, sage. Il faut noter que Mifune s'est laissé pousser la barbe pendant 2 ans pour le projet, ne pouvant accepter d'autres rôles. 

Rashomon

Mifune méconnaissable dans Vivre dans la peur

Yojimbo

Barberousse, dernière collaboration



Kurosawa ne refera plus d'autres films avant 5 ans avec Dodes Kaden, premier film en couleur, echec critique et commercial, qui le poussera à faire une tentative de suicide. 5 ans, c'est son nouveau rythme de production pour ses derniers films, après en avoir fait un par an pendant 20 ans.



les 7 samourais, c'est avant tout des questions pertinentes.



L'intérêt de Kurosawa se retrouve dans  le double reproche qui lui fut adressé au début de sa carrière: trop occidental pour les japonais, trop japonais pour les occidentaux. les censures venant des deux cotés de la guerre nous apprend beaucoup sur le bonhomme. On l'a dit, il fut marqué par la culture occidentale grâce à son père. Shakespeare notamment (dont il adaptera plusieurs pièces: le château de l'araignée, Ran...), ou les polars (difficile de ne pas voir dans le personnage de Takashi Shimura dans Chien enragé un peu du commissaire Maigret) seront des sources influentes, comme la littérature russe (adaptation de L'idiot et Les bas-fonds, respectivement de Dostoïevski et Gorki). 

paumé dans les soirées de l'ambassadeur
Takashi Shimura, l'autre acteur fétiche dans Vivre.

la question sociale est au centre du cinéma de Kurosawa


Marqué par le cinéma de John Ford, il sera lui-même une source d'influence pour le cinéma américain: on l'a dit, des adaptations de Yojimbo, des 7 samourai, des influences tant techniques que scénaristiques pour Star Wars (transitions en volets, duo comique des paysans / robots...). On retrouve des éléments du mariage de Les salauds dorment en paix dans Le parrain...





Kurosawa et Mifune se retrouvent en 1993 à l'enterrement d'un ami commun. Réconciliations. Ils ont du se demander pourquoi ils ne s'étaient pas parlés pendant aussi longtemps...




* Bon en fait on buvait de la bière en comparant die hard et l'arme fatale mais c'est l'intention qui compte.

mercredi 17 août 2011

salut Mec.

Il y a peu, on découvrait l'existence de Allain Leprest, chanteur réaliste, ayant plus un succès d'estime que commercial. Auteur pour lui et les autres, il vient de se suicider. C'est bien dommage...




mardi 9 août 2011

L'amour c'est tout (et c'est déjà pas mal)

On connait à peu près tous le fameux tube Love is all, de Roger Glover, sorti sur l'album The butterfly ball and the grasshopper's feast. Si le titre est célèbre, c'est autant pour son rythme joyeux que pour son clip coloré et... stupéfiant.



Ce qu'on ignore souvent, c'est que Roger Glover fut d'abord le bassiste du groupe Deep Purple, plus connu pour ses envolées rock. Ce qu'on aimerait ignorer encore plus, c'est qu'il existe des adaptations françaises de ce titres, pour notre plus grand malheur, à commencer par Sasha Distel:


Les paroles sont scandaleuses. Il existe également une version pour enfant d'henri Des mais je prèfère ne pas en parler.

Moins nulle, le remix par Gonzales avec un ensemble de stars et un clip 3D mérite plus le détour, même si on se demande encore pourquoi il a autant ralenti le tempo de cette chanson si funky. Enfin bon, c'était produit par Arte.



vendredi 5 août 2011

Hail to the Shining

En prenant de gros détours, on soulève de sacrés lièvres. Ceci n'est pas un proverbe de chasseur, mais une modeste constatation suite à la vidéo ci-dessous. L'auteur y analyse l'architecture du fameux hôtel de Shining notamment grâce à Duke Nukem 3D... Merci à Clément pour cette précieuse découverte!